Lettre de rentrée SEPTEMBRE 2007

Chers adhérents, chers amis,

Il y a longtemps que vous n'avez pas reçu de courrier et par conséquent pas de nouvelle de notre association. Mais elle n'est pas morte même si elle n'a pas été très active ces derniers temps !
Je porte une partie de la responsabilité car mon travail m'a éloigné de l'Alsace mais je suis à présent de retour. Par ailleurs plusieurs de nos membres actifs ont été eux aussi en déplacement ou ont eu des problèmes personnels. Tout semble s'arranger à présent et nous serons de nouveau prêts pour de nouvelles activités.

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Comme vous le savez, nos contacts avec les Karaja ont connu quelques vicissitudes. Samuel, leur coordinateur étant parti à Brasilia pour se spécialiser en droit de l'environnement. A présent il est en train de constituer son propre village qui s 'appellera Teribre et sera installé sur les rives du fleuve Araguaia. Il a obtenu des financements publics brésiliens pour ses projets. Dès qu'il aura terminé, il sera à nouveau disponible pour des projets de développement.

Nous essayerons de faire venir le groupe de danse Karaja en France pour le faire participer à des festivals de folklore comme celui de Haguenau en Alsace. Ce sera une excellente occasion de discuter avec eux. Aucune date n'est encore fixée mais vous en serez averti à temps.

Un de nos correspondants locaux a proposé d'organiser une rencontre des peuples indigènes riverains du fleuve Araguaia pour se concerter devant les menaces de destruction du fleuve et de la forêt. Plusieurs projets de barrages sont prévus dans la région dans laquelle une ou plusieurs voies navigables devraient être construites. Ces projets avaient été repoussés pendant quelques années grâce à l'opposition des peuples indigènes, des travailleurs ruraux, des associations environnementales, des associations humanitaires et de l'église catholique. Le ministère de l'environnement avait aussi bloqué plusieurs de ces projets pour manquements dans les études d'impact sur l'environnement. Il ne pourra plus le faire car le président Lula a décidé de scinder le ministère en deux parties indépendantes dont l'une sera chargée de donner les autorisations pour les différentes activités humaines, ce qui veut dire que rares sont les projets qui seront empêchés ! Le Brésil a toujours des dettes à rembourser et cherche tous les moyens de gagner assez d'argent à court terme même au détriment des écosystèmes et des populations concernées. Ainsi l'extension de la monoculture de soja continue-t-elle cette fois et de plus en plus sur la base de soja transgéniquqe principalement pour répondre aux besoins de la Chine. Par ailleurs, le Brésil a signé un accord avec les USA pour transformer une grande partie du Cerrado et de l'Amazonie en  « biocarburants «  (qui sont plutôt des agro-carburants). Et pour continuer à industrialiser le pays, des barrages construits en Amazonie devront fournir l 'électricité nécessaire . Pour compléter le portrait économique actuel, il faut ajouter le détournement des eaux du fleuve Sao Francisco pour alimenter des grandes cultures du Nord-Est (essentiellement canne à sucre) au détriment des populations locales dont de nombreux peuples autochtones. Une pétition tourne à ce sujet sur le site internet d'ACME (Association pour le Contrat Mondial de l'Eau) : http://www.acme-eau.org/campagne-internationale-contre-le-détournement-des-eaux-du-fleuve-Sao-Francisco-au-Bresil_a1353.html
Bien sûr, nous ne discutons pas la nécessité du développement du Brésil mais la façon dont celui-ci est conçu, au contraire de la notion même de développement durable telle qu'elle a été adoptée lors de la Conférence de Rio de Janeiro en 1992 ! D'ici quelques années il y a fort à craindre que les sols impactés par la monoculture se stérilisent et que les ressources en eau se réduisent drastiquement. Sans oublier la qualité de l'eau mise en danger par les pesticides et autres métaux lourds.


Il y a quelques mois votre avis avait été sollicité pour choisir le projet que l'association soutiendrait. La majorité avait voté pour le projet de notre amie Soeli qui travaille avec le peuple Munduru-Tapajos dans la région de Manaus-Santarem. Elle est partie sur place pour y apporter notre contribution financière à la construction d'une adduction d'eau potable pour l'école d'un village, d'un puits et la mise en place d'une pharmacie de premier secours. En même temps, nous aidons la population à s'organiser pour accéder aux services administratifs et soutenir leurs actions en faveur de leur mémoire culturelle. Il nous faut trouver des financements à présent afin que Soeli puisse aller sur le terrain suivre ces projets et poursuivre notre contribution. Votre aide sera la bienvenue : vous pouvez nous adresser des dons au compte du Crédit Mutuel ou bien nous donner des pistes pour trouver des fonds (subventions, dons, objets à vendre, etc.)

Nous projetons d'imprimer des cartes de voeux pour les fêtes de fin d'année afin de les mettre en vente. Notre stock d'artisanat est très réduit et il nous faut trouver d'autres produits à mettre en vente sinon nous n'aurons plus de source de revenus ! Je rappelle qu'il est difficile de faire venir de l'artisanat par la poste et qu'il nous faut attendre que l'un d'entre nous aille sur place pour en ramener.

De l'argent, il nous en faudra aussi pour ajouter de nouveaux panneaux à notre exposition et la faire plastifier car les panneaux existants ont subi les outrages du temps.

A ce sujet, il m'incombe de rappeler que plusieurs d'entre vous n'ont pas encore payé leur cotisation pour cette année. Merci de le faire avant fin décembre afin que vous puissiez bénéficier d'un crédit d'impôt.

Bientôt nous aurons un blog qui sera plus facile à actualiser que le site internet que nous avions et que nous avons supprimé. Nous comptons sur vous pour y contribuer afin qu'il devienne vraiment un site interactif. En attendant il existe une boite aux lettres électroniques sur laquelle vous pouvez déposer des messages destinés aux membres de l'association et bien sûr lire ceux qui auront été envoyés. L'adresse est la suivante : aruana@orange.fr . Le mot de passe pour y accéder est karaja.

La soeur Jacqueline, qui était en poste auprès des Karaja jusqu'en 2002 est actuellement en Alsace pour se reposer d'une petite opération. Elle restera jusqu'à fin octobre. Si vous voulez lui rendre visite ou si vous voulez lui téléphoner, elle en sera ravie. Elle se trouve à Ribeauvillé au couvent de sa congrégation. Avant d'y aller prenez rendez-vous. Son numéro de téléphone est le 03 89 73 60 71 ou 03 89 73 16 35.




Je vous propose une réunion le samedi 13 octobre à 14 h 30 au 7 rue de Cronenbourg à Schiltigheim (67300) pour une séance de travail : panneaux à créer ou à améliorer; inventaire de l'artisanat restant; rangement des documents; mais aussi pour des échanges de vive voix. N'hésitez pas à venir, surtout si vous êtes gourmands, nous avons de fameuses pâtissières dans notre groupe ! Vous pouvez amener vos propres spécialités. Téléphonez au 08 75 47 04 85 pour trouver votre chemin et annoncer votre venue.

Pour terminer ce courrier, nous avons organisé une soirée dans la ville de Thann grâce à deux de nos fidèles adhérents. Il est prévu de recommencer en élargissant notre présence par une exposition sous vitrine des objets karaja, des conférences, des contes ou autre activité en accord avec les partenaires locaux. Nous envisageons une telle opération à Schiltigheim également. Si vous connaissez une autre ville où nous pourrions être présents pour faire connaître l'association et les peuples indigènes du Brésil , veuillez nous le faire savoir et – mieux encore- veuillez prendre les contacts nécessaires avec les partenaires locaux. Nous pouvons aussi participer à des manifestations organisées par d'autres organisations, faites-nous savoir si vous connaissez des événements intéressants pour nous.
Si certains d'entre vous sont invités à participer à des manifestations subventionnées, n'hésitez pas à faire rembourser vos frais de déplacement et à demander une contribution pour notre association.

Appel à tous ceux qui disposent d'une connection internet : envoyez-nous votre adresse, non seulement nos frais d'envoi seront réduits mais et surtout le temps de réaction en cas de nouvelle urgente sera raccourci et nous pourrons échanger des nouvelles sur l'adresse courriel aruana et bientôt sur le blog. Pour les autres membres, veuillez nous communiquer votre numéro de téléphone.

Le soja et les agro-carburants se développent au détriment des peuples indigènes au Brésil. Soyez solidaires, soyez actifs. Merci d'avance et au plaisir de vous revoir bientôt.


Edith Wenger
présidente


P.S. Un livre sur les agro-carburants va sortir le 3 octobre. Vous pouvez consulter le blog de son auteur à l'adresse internet suivante : http://fabrice-nicolino.com/biocarburants/?cat=1

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